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Je souhaiterais entretenir le bleu du monde
19 mars 2016

La science et l'âme

Ondes gravi recadre

Face au vertige de l’univers,
La science pose des questions.
La science trouve des réponses.
Au cours de l’évolution,
Les questions suivent les réponses.
Depuis l’éveil de la conscience,
Doit-on plutôt dire l’intelligence ?
Vaste dilemme où l’homme se perd.

 Les certitudes du siècle dernier,
Les émerveillements de la relativité,
Les mystères de la physique quantique,
La science, à la recherche enchaînée,
Gravit laborieusement ses pentes escarpées,
Entraînant ses applications pratiques.
Elle arrive au sommet pour crier victoire.
L’âme y est déjà qui l’invite à s’asseoir.

 Je t’attendais depuis la nuit des temps dit l’âme !
Qui es-tu dit la science en soufflant ?
Je suis l’esprit dit-elle en souriant,
Viens près de moi te réchauffer à ma flamme.
La science, pétrifiée et sans voix,
Sentit soudain dans ses membres las,
Une chaleur douce et légère,
Qui prit en charge sa misère.

Main dans la main, la science et l’âme redescendirent sur terre.

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19 mars 2016

Le coq et l'homme

chicken-88507_1920

Un jeune coq de belle lignée,
S’affaire sur son tas de fumier,
Entouré de ses poules caquetantes ;
Il redresse sa tête conquérante.

Ainsi ce superbe gallinacé,
Me fait penser à l’attroupement humain,
A l’homme qui chante son refrain,
Et fait valoir son discours empanaché.

 L’un et l’autre sur leur monticule,
Pérorent sans craindre le ridicule.
Alentour un public gloussant,
Lui laisse croire qu’il est triomphant.

 Pourtant, il en faut des meneurs d’hommes,
Même s’ils gonflent leur jabot,
Cela est anodin en somme,
Pourvu qu’il y ait du cœur derrière les mots.

17 mars 2016

Eloge de la futilité

 

Au marché de l'occasion,
Etalée sans prétention,
Avec des pièces détachées,
J'ai découvert la futilité.

 Elle avait presque honte d'exister.
Le monde était triste et fatigué.
C'était le temps de se lamenter,
Pas de place pour la futilité.

 Aimer des choses belles et luxueuses,
Savourer un sillage parfumé,
Se réjouir d'une minute paresseuse,
Bienvenue à la futilité.

 Dans ce monde que l'on dit déglingué,
Où temps et hommes sont tourneboulés,
Parmi les nombreuses pièces détachées,
J'ai acheté un brin de futilité.

 

 

 

17 mars 2016

Sur un marché de Provence

Connaissez-vous les marchés de Provence ?
Il en est un qui a ma préférence.
Il se tient tous les dimanches matins.
S’y rendre est un plaisir divin.

La faconde des forains,
Vous interpelle avec entrain.
Venez faire votre cure de jouvence,
Votre plein de soleil et d’insolence.

L’accueil est fait de multiples senteurs.
Le bruissement diffus d’une rumeur,
Des légumes, des fruits, des fleurs,
Tout se mélange avec bonheur.

Il y a des tissus colorés,
Des marchands de faïence.
Des innombrables poulets dorés,
Préparent votre pitance.

 Les vendeurs de fromage,
Vantent leur étalage.
Les charcuteries, les saucissons,
Côtoient chemises et caleçons.

Les paniers d’épices et d’aromates,
Exhalent des effluves disparates,
Auprès de diverses variétés de poissons.
Tout cela coloré d’un accent vagabond.

Oreilles, yeux, cabas remplis,
Vous reprenez votre vie,
Après ce bref instant de détente,
Ne se sent-on pas tout simplement vivante ?

 

17 mars 2016

Une femme au foyer

 

Qui suis-je ?
Je ne suis rien, ni personne.
Je suis le bouquet de fleurs
Sur la table posée.
Je suis la table, à l’heure,
Et toujours dressée.

Qui suis-je ?
Je ne suis rien ni personne.
Je suis la tendresse,
La douceur enchantée.
Je suis la caresse,
Apportant la gaieté.

Qui suis-je ?
Je ne suis rien ni personne.
Peut-être une poussière d’étoiles,
Que le ciel a laissé tomber.
Peut-être une poussière d’étoiles,
Que le grand Tout a semé.

Qui suis-je ?
Je ne suis rien ni personne.

 

 

 

 

 

 

                                   

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17 mars 2016

Liberté

Je suis ce jardin sauvage
Depuis longtemps délaissé.
Je suis un jardin sauvage
Aux multiples trésors cachés.

Les saisons, le temps qui passe,
Sur mes fleurs se sont posés.
Ma vie secrète est un espace
Où les oiseaux s’ébattent en liberté.

Quelquefois aussi mon ami le vent,
Doucement vient me raconter
Ce qu’il a vu en soufflant.
Il m’a dit de ne pas le répéter.

Un jour, un bel oiseau fatigué d’un voyage,
M’a appris tout en picorant mes ombrages,
Qu’a l’autre bout du monde, là d’où il venait,
Il y avait un autre jardin sauvage qui m’attendait.

 J’ai demandé son nom, le moyen de le trouver,
Mais le bel oiseau reposé s’est envolé.
Sous les buissons, j’ai trouvé
Ecrit avec des fleurs, le mot liberté.

 

 

17 mars 2016

La quête du voyageur

Il a plié son âme avec le baluchon,
Chaussé ses brodequins et mis sa houppelande.
Les adieux du départ, dernier coup de torchon
Se veulent résolus : ni sanglots ni guirlandes.

Il parcourt la planète, oubliant le repos.
Il trouve une vallée et cherche la montagne.
La palette des gens sous divers oripeaux
L’émerveille toujours quand il bat la campagne.

Pèlerin de la terre, il découvre, ahuri
Les innombrables dieux inventés par les hommes.
Leur faiblesse ou leur foi, dans ce charivari
N’apaisent pas sa faim de savoir qui nous sommes.

Lorsque le voyageur, lassé, s’arrête encore
Pour voir où l’ont mené ses pas jusqu’ à l’extrême,
Son regard stupéfait aperçoit le décor :
Il se retrouve seul en face de lui-même !

 

 

 

17 mars 2016

En regardant la Crau

Odorants lavandins, amandiers torturés,
La vague de cailloux millénaires ondule.
Il reste encor en Crau des lambeaux couturés,
Qui charment le regard quand vient le crépuscule.

Recréons l’autrefois du pays occitan,
Le fleuve nourricier, ce dieu que l’on conjure.
Elle coulait ici, la Durance d’antan.
Des fossiles marins pavent son embouchure.                                  

Les grands chambardements cisèlent les contours,
Dessinent le relief, les monts et la rivière.
Aux temps anciens, la terre, exhalait sans recours
Sa fureur, au mépris d’être inhospitalière.

Parfois, le soir venu, le vent chante en secret
L’immémorial pleur des pierres arrondies
Qui gardent en mémoire un clapotis discret,
Oubliant le fracas des sombres tragédies.

 Les bergers et les chiens, les troupeaux de moutons
Qui sillonnent son sol, partagent cette plainte.
Elle revêt aussi, les habits des santons.                                                   
Mais, les étoiles d’or apaisent toute crainte.

Quand le soleil ardent miroite à l’horizon,
Plombant tous ces galets comme pour les détruire,                    
La lyre du mistral gémit en déraison.
Les sanglots de jadis peinent à nous instruire.

 

17 mars 2016

Le maître desfleurs

 

Passant du temps perdu, découvre ma boutique,
La couleur de ton cœur trouvera son blason.
Choisis-toi cette gerbe évoquant la saison,
Ta mie écoutera cet envol poétique.

L’élégante orchidée en sa robe exotique
Saura chanter à l’âme une douce oraison.
Avec des fleurs des champs pour orner la maison,
Ton message se fait prière romantique.

Je dois farder encor le moment des douleurs
Quand l’heure des chagrins s’accompagne de pleurs,
Pour un dernier voyage et l’ultime parure.

J’aime par-dessus tout créer de la beauté
Assembler avec art, floraisons et dorure,
Pour ôter à la vie un brin de cruauté.

 

17 mars 2016

Les motos bleues

L’escouade quitta la place du marché,
Effilochant du rêve après le décollage.
Songeurs, quelques témoins, le cœur endimanché,
Escortent du regard…comme on suit un sillage.

De joyeux compagnons, dans ce matin d’été,
Unissent leurs efforts pour servir une cause :   
Appeler le badaud, pour la fraternité,
Essayer d’entrouvrir une escarcelle close.

Ces nomades du vent, les seigneurs actuels,
Ont le charme propice à l’âme vagabonde.
Ils revivent ainsi les récits virtuels
Du temps de l’âge tendre, où le courage abonde.

Troublants, ces cavaliers aux casques inhumains
Semblent venir d’ailleurs, de quelle autre planète ?
Sur leurs destriers bleus, au long des grands chemins,
S’éternise parfois, un lambeau de comète.

 

 

 

 

                  

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